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Une Rallye "Junior" bien mignonne

La catégorie reine des Rallyes est bien sûr le WRC avec ses 4x4 très puissantes (même si on en est plus au groupe B !). Mais il y a également le JWRC, cette catégorie qui permet de faire ses preuves, un peu comme la Formule 3 est l'école de la Formule 1... SCX nous propose donc cette Suzuki Swift JWRC à laquelle on pourra associer dans la même classe, la Citroen C2 ou encore la Ford Fiesta, un beau petit plateau moderne.

Apparence et la finition

Les SCX se sont nettement améliorée sur le plan décoration et finition. Elles ne prétendent toujours pas rivaliser avec le gratin dans cette catégorie mais elles ne souffrent plus des critiques que je pouvais formuler il y a quelques années. La peinture, les tampos, le vernis sont de bonne qualité, au top de ce que nous propose SCX en ce moment. Les défauts sont minimes et ne se décèlent qu'en y regardant de près et à deux fois (j'ai qq ratés sur la peinture du toit mais on l'oublie vite). On a également droit à des optiques avant et arrière fonctionnelles, et ici SCX propose un éclairage parmi les plus performants.

Les roues dépassent de part et d'autre des arches, mais de très peu, ici encore SCX s'améliore très sensiblement, je n'envisage même pas de les raccourcir.

Pas de photo découpe ici mais suffisamment de détails en plastique rapporté (comme les rétroviseurs ou les essuie-glasses) ou simplement peints (comme les attaches de coffre). Les antennes de toit sont en plastique dur et risquent de souffrir lors d'éventuels tonneaux.

Vue rapprochée de l'avant de la voiture. Les défauts de peinture ou de finition sont vraiment rares et presqu'inperceptibles. Le rendu de cette Swift est très agréable.

L'intérieur est toujours minimaliste, plat et non détaillé. Les pilote et copilotes (la moitié supérieure) sont par contre plutôt bien réalisés et donnent vie à l'habitacle.

Le Chassis, plus simple que sur beaucoup de SCX modernes !

3 visses pour maintenir fermement chassis et carrosserie, parfaitement solidaires, et l'ajustage est nickel.

Le dessous du chassis

L'intérieur du chassis

* Un guide double tresses à suspension (sur lamelles métalliques qui font également office de contacteurs) et à retour automatique (ressort spécial qui m'a parfois posé des problèmes mais pas sur cette Swift).

* Pas de fils électriques dans la voiture, le courant circule sur lamelle de cuivre.

* Train avant solidaire. Les roues avant effleurent tout juste la piste et ont droit à un léger débattement vertical; une très bonne configuration qui se vérifie en piste

* Un berceau moteur fixe, contrairement à de nombreuses réalisations récentes chez SCX. J'apprécie les berceaux mobiles mais ici SCX a fait l'impasse.

* L'aimant est positionné à l'extérieur, sous le chassis, en sortie de pignon. Il possède un emplacement unique et est maintenu dans un carter vissé. Ceux comme moi qui enlève les aimants sont ravis, pas besoin de démonter la moitié (voire parfois beaucoup plus) de la voiture et tordre le chassis... Aussi bien que chez Revell par exemple. A noter que l'aimant peut être positionner plus ou moins haut (en vissant plus ou moins le carter) et qu'en retournant l'aimant il y aura moins de puissance de traction (voiture faiblement aimantée).

* Côté éclairage, c'est tout bonnement excellent, et ça n'est pas la première fois que je le dis pour une SCX ! Non seulement il est puissant mais en plus il ne bave pas beaucoup (et ne se remarque réellement qu'en faible luminosité ambiante)

* Le moteur, un RX-41B. Oui "B" ! C'est parfois un peu la lotterie pour les moteurs chez SCX... Mais qui dit lotterie, dit gagnants :) Cette fois, c'est le bon numéro, ce 41B marche très bien, particulièrement sur une voiture légère comme la Swift

Sur la piste

La préparation de la voiture, sortie de boîte, est standard; après démontage j'ai procédé à la lubrification en règle de toutes les parties mobiles, notamment le train avant qui est source de bruit. A noter que la couronne et le pinion sont graissés en usine. Les SCX sont connues pour nécessiter un bon rodage... Ca n'est plus vraiment une obligation, les moteurs récents (RX-41B) étant parfaitement aptes à prendre la piste sortis de boîte. La pignonerie est également généralement bruyante et se rodera avec le temps, mais ici la Swift se montre assez discrète. Les pneus sont ronds mais il y a des résidus de moulage, notamment sur les rainures et un ponçage est le bienvenu pour avoir droit à une tenue de route homogène et sans mauvaise surprise.

12 volts sans aimant (sans lest): Pas de test avec aimant, pas pour une voiture de rallye. Oter l'aimant est très simple, il suffit de dévisser le carter extérieur qui maintient l'aimant sous le chassis. Je teste en principe autour de 12 volts, voire moins, mais cette SCX roule très bien à ce voltage, et ce sera d'autant plus vrai si la piste est sinueuse. Ma première impression après quelques tours est que SCX fait des choix bizarres ! La Morgan, une GT, a des pneus trop peu accrocheurs, et cette Swift, une rallye, accroche très fort ! Sur la Morgan j'ai finalement remplacé les pneus, et je pense que la solution, si on veut voir cette Swift déraper plus volontiers, sera de poncer les rainures des pneus pour les rendre lisses. La glisse dépend bien sûr de la piste; sur Ninco ou SCX l'accroche sera très forte avec les rainures des pneus, sur Carrera ou plus encore sur Scalex Sport l'effet sera moindre. A vous d'adapter les pneus en fonction de votre piste... Côté moteur, le RX-41B accélère généreusement, freine fort, et la vitesse de pointe est limitée; tout à fait adapté à du rallye de mon point de vue.

La stabilité de la Swift est excellente, elle tourne "rond" sans sautiller, n'a pas de propension à se retourner (malgré l'accroche des pneus). Une fois le réglage des glissades effectué la voiture est très agréable, les virages peuvent s'enchainer avec sécurité avec ou sans dérapage selon le style de conduite de chacun.

Conclusion

Les dernieres SCX sont de mieux en mieux; une finition en net progrès (même si l'habitacle n'est pas à la hauteur), des gadgets vraiment bien réalisés (comme l'éclairage), des qualités routières indéniables, et un prix 10 à 20% inférieur à ses concurrents plus ou moins directs... autant de raisons de ne pas se priver !