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Un modèle très original

Sortons des sentiers battus et remercions SCX de nous proposer un modèle original, inédit, et pour l'instant exclusif. Avec sa bouille rétro mais survitaminée, cette GT Le Mans ne manque pas d'intérêt même si elle ne plaira pas à tous, c'est évident. Au premier abord on peut se demander dans quelle catégorie la ranger ? Tout simplement LM GT, elle pourra donc affronter des Porsche, Ferrari, et autres GT2 ou GT3 du Mans. De toute façon SCX annonce également d'autres décos, notamment une DeWalt.

Apparence et la finition

Les SCX, je me répète, ont connu ces dernières années, disons 2007 et surtout 2008, une nette amélioration sur le plan décoration et finition. Elles ne prétendent toujours pas rivaliser avec le gratin dans cette catégorie mais elles ne souffrent plus des critiques que je pouvais formuler il y a quelques années. La peinture, les tampos, le vernis sont de bonne qualité, cette Morgan étant parmi les mieux réalisées de mes récents achats de SCX. Le surlignage des montants de vitres ou des attaches de coffre ou encore les bouchons de réservoir sont bien réalisés. Les défauts sont minimes et ne se décèlent qu'en y regardant de près et à deux fois. Les jantes, dépareillés (comme le modèle 1:1), sont plus que correctes, tout comme les optiques avant et arrière (toutes fonctionnelles !).

Les roues dépassent un peu de part et d'autre des arches, c'est une mauvaise habitude bien connue chez SCX mais qui a tendance à s'amenuiser, ici le surplus de largeur est presqu'acceptable. Raccourcir les axes à la dremel ne prendra que quelques minutes...

Point de photo découpe ici mais suffisamment de détails en plastique rapporté (comme les rétroviseurs ou les essuie-glasses) ou simplement peints (comme les clignotants).

L'imposant aileron arrière est fixé légèrement et ne demande qu'à sauter en cas de crash; il a ainsi moins de chance de casser mais vous pourrez décider de le coller...

Quelques plans rapprochés

L'habitacle est petit, noir et sans détails. Seul le pilote apporte une touche de profondeur et de couleur. SCX fait l'impasse sur l'intérieur, une philosophie qui se respecte surtout si cela contribue à garder des prix attractifs

Le Chassis, typique SCX moderne !

3 visses seulement, mais avec 2 ancrages supplémentaires au milieu du chassis (pensez-y quand vous remonterez l'ensemble). Avec ce dispositif, le chassis et la carrosserie sont solidaires, et l'ajustage est nickel.

Le dessous du chassis

L'intérieur du chassis

* Un guide double tresses à suspension (sur lamelles métalliques qui font également office de contacteurs) et à retour automatique (ressort radial).

* Pas de fils électriques dans la voiture, le courant circule sur lamelle de cuivre.

* Train avant à 2 roues indépendantes. Les roues avant effleurent tout juste la piste, un bon équilibre en principe. Cette technique des roues avant sur stubs risque de se généraliser chez SCX car si j'ai bien compris cela facilite l'adjonction du kit digital

* Un berceau moteur mobile; mobile oui mais pas trop comme sur certaines productions précédentes, ici le débattement est bien maitrisé... Maintenu au chassis grace à 4 ergots qui peuvent bouger en hauteur, c'est un mouvement de tangage qui est privilégié (peut donc facilement pencher à droite ou à gauche). Ce système donne une très bonne souplesse à la voiture qui absorbe ainsi les irrégularités de la piste sans broncher, c'est équivalent à desserrer les visses chassis / carrosserie, en mieux je trouve. La dureté de cette suspension peut se régler en jouant sur l'angle des pattes de contact du moteur

* L'aimant est positionné à l'extérieur, sous le chassis, en sortie de pignon. Il possède un emplacement unique et est maintenu dans un carter vissé. Ceux comme moi qui enlève les aimants sont ravis, pas besoin de démonter la moitié (voire parfois beaucoup plus) de la voiture et tordre le chassis... Aussi bien que chez Revell par exemple. A noter que l'aimant peut être positionner plus ou moins haut (en vissant plus ou moins le carter) et qu'en retournant l'aimant il y aura moins de puissance de traction (voiture faiblement aimantée).

* Côté éclairage, c'est tout bonnement excellent, et ça n'est pas la première fois que je le dis pour une SCX ! Non seulement il est très puissant (on est presque ébloui par faible éclairage ambiant) mais en plus il ne bave pratiquement pas; par contre il est réglé légèrement haut et la piste ne profite pas intégralement du potentiel de l'éclairage. Quant aux feux arrière (6 points d'éclairage en fait), peu de bavure, et très bel effet rouge et orange, bien visible et du meilleur effet.

* Terminons la revue du chassis par le moteur, le RX-42. Non, point de "B" ici, c'est dommage mais pas rédhibitoire, le RX-42 s'en sort plutôt bien pour une voiture assez légère comme cette Morgan Aero. Certes la vitesse de pointe est un peu faible mais l'accélération et le freinage sont très bons. J'espère que SCX prendra la décision d'adopter définitivement la version B dans les voitures modernes rapides (LMP, GT, DTM, etc.)

Sur la piste

La préparation de la voiture, sortie de boîte, a été minimaliste; après démontage j'ai procédé à la lubrification en règle de toutes les parties mobiles, notamment le train avant qui est source de bruit. A noter que la couronne et le pinion sont graissés en usine. Les SCX sont connues pour nécessiter un bon rodage... Ca n'est plus vraiment une obligation, les moteurs récents (RX-42 et B) étant parfaitement aptes à prendre la piste sortis de boîte. La pignonerie est également généralement bruyante et se rodera avec le temps, mais ici la Morgan se montre assez discrète, tant mieux. Les pneus sont ronds mais assez peu accrocheurs; il faudra que SCX m'explique pourquoi les pneus des voitures de Rallye sont non seulement rainurés (donc meilleur grip) et plus tendres (donc encore meilleur grip) alors que les GT et autres LMP à pneus lisses ont un grip des plus limités...

12 volts avec aimant: l'aimant est assez puissant, mais peut être réglé en hauteur. De plus en le retournant on allège sa puissance, il est donc possible de trouver un bon compromis, jusqu'à très léger et qui permet de se passer de lest... C'est dans cette configuration que j'ai testé la voiture avec aimant, ce qui permet d'avoir un bon grip à l'accélération, une tenue de route correcte en courbe (façon GT moderne) tout en autorisant des dérapages parfaitement maîtrisables. Le comportement est ainsi tout à fait comparable à une voiture un peu lestée et avec de bons pneus, j'ai trouvé la voiture très agréable. Comme les pneus ne sont pas à la hauteur, garder un peu d'aimant résoud le problème du grip !

12 volts sans aimant (sans lest): oter l'aimant est très simple, il suffit de dévisser le carter extérieur qui maintient l'aimant sous le chassis. Je teste en principe autour de 12 volts, voire moins, mais cette SCX roule très bien à ce voltage. Avec ou sans aimant d'ailleurs, si vous avez un tracé rapide, 1 ou 2 volts de plus feront l'affaire. Ici la faible accroche des pneus font de cette Morgan une voiture typée rallye (un comble quand je constate l'excellente accroche de ma Suzuki Swift Rallye !), c'est dommage. On peut évidemment changer les pneus (mais c'est une solution que j'essaie toujours d'éviter), lester (mais l'inertie supplémentaire modifie de façon négative les performances), et... c'est tout... C'est dommage car la voiture est par ailleurs très agréable, avec un bon équilibre, un bon moteur (même si limité en vitesse de pointe), et reste fermement et résolument sur la piste.

Au final je reste avec une version un peu aimantée qui me procure les meilleures sensations et donc le plus grand plaisir. Ca pourra heurter certains "puristes" qui pensent que les aimants n'ont leurs places que sur le frigo, mais chacun sa voie !

Conclusion

Les derniers modèles SCX sont de mieux en mieux; une finition en net progrès (même si l'habitacle n'est pas à la hauteur), des gadgets vraiment bien réalisés (comme l'éclairage), des qualités routières indéniables, et un prix 10 à 20% inférieur à ses concurrents plus ou moins directs... autant de raisons de ne pas se priver !