Carrera
Evolution / D132 : McLaren M20
Can-AmReportage présenté
par Bertrand
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Du Can-Am chez Carrera
Chaque année
Carrera nous propose de nouveaux modèles
américains, en 2010 les Can-Am font leur entrée
avec 2 moules; les McLaren M20 et les Porsche
917/30, et un 3eme modèle (Lola si j'en crois
les news) devrait étoffer ce plateau en 2011.
Développant de
plus en plus son système digital, Carrera
décline régulièrement certaines décos en
version digitale uniquement, compatible
analogique bien sûr, mais la facture est donc
plus salée; ainsi la version "Black
Label" n'est disponible qu'en digital, alors
que la "Gulf" se trouve soit en
analogique, soit en digital. A noter que depuis
2009, tous les nouveaux modèles en analogique
sont dépourvus de tout éclairage... Clairement
Carrera veut favoriser le digital !

Cette McLaren
M20 de Carrera est imposante, mais moins tout de
même que celle de MG Vanquish par exemple, on
doit donc se rapprocher du 1/32. A titre
comparatif, elle est de dimension équivalente à
la Peugeot 908 de chez Carrera mais l'énorme
aileron arrière renforce cette impression de
voiture hors norme.

Au niveau
apparence et finitions c'est du premier choix !
la version "Black Label" étant
particulièrement séduisante; la peinture, les
tampos, et le vernis sont de très bonne qualité
et les nombreux chrome contrastent superbement
avec le magnifique noir brilliant de la
carrosserie. Carrera fait parfois l'impasse sur
les peintures (carrosserie teintée dans la masse
sur certains modèles, même récents) mais ici
le résultat est magnifique.

On ne trouve pas
de photo-découpes sur ce modèle comme ça peut
être le cas chez certains autres fabricants mais
il y a suffisamment de détails de bonne facture
pour satisfaire la majorité d'entre nous.

Le cockpit est
partiel, comme à l'accoutumé chez Carrera qui
reste fidèle à son choix de donner la priorité
au chassis avec notamment un positionnement
central du moteur qui dénie la place à un
intérieur complet. C'est encore plus vrai depuis
le digital puisque les imposantes puces Carrera
réclament plus que leur part d'espace ! Les fans
de cockpit complet et hyper détaillé feront la
moue, pour les autres ce sera un détail vite
oublié...
Le
chassis


4 visses pour
fixer le chassis à la carrosserie, le tout
fermement emboîté
Dernière
évolution des chassis Carrera (depuis 2010),
celui-ci propose un changement notoire; les
aimants sont installés à l'intérieur du
chassis, pas faciles d'accès d'ailleurs, il faut
donc démonter la voiture pour les retirer ou les
ajuster. Ici, clairement, mon avis n'est pas
positif, je préférais nettement l'ancien
système qui permettait en quelques secondes
d'intervenir sur les aimants sans démonter le
chassis. Certains nouveaux chassis (mais ici ça
ne semble pas être le cas) sont incompatibles
avec les bankings R1 car trop bas.
Comme on peut le
constater sur la photo, un important cablage
électrique et 2 platines électoniques donnent
une impression de foullis généralisé ! la
"puce" digitale occupe une place
importante, sa consoeur analogique est plus
petite et on peut carrément s'en passer puisque
l'éclairage est absent en analogique. A noter
que l'éclairage sur les Carrera est un modèle
du genre, en ce sens que les leds s'allument à
pleine puissance dès que l'on met un peu de gaz
(contrairement à d'autres marques où il faut
envoyer beaucoup de volts) et restent allumés en
période de freinage; il n'y a donc quasiment
aucune extinction des feux même en analogique !
Parlant
d'éclairage, inexistant normalement en Can-Am,
Carrera a décidé d'illuminer les sorties
d'échappement. Gadget direz-vous ?!? Oui et non,
car en digital l'éclairage a une autre fonction,
importante, que celle d'éclairer ! En effet,
avec les stands digitaux (et donc la possibilité
de ravitailler) l'annonce de jauge de carburant
presqu'à vide se fait par signal visuel, les
feux av / ar se mettent à clignoter pour
indiquer l'imminence de panne sèche, idem lors
du ravitaillement les feux clignotent tant que le
plein n'est pas à 100% fini. J'apprécie donc ce
petit gadget qui permet de controler visuellement
le carburant sans avoir à attendre de
"brouter" lamentablement sur la
piste...
Le moteur est
comme toujours chez Carrera en position central
et en ligne. La nouveauté est le type de moteur,
style mabushi FF (slim) comme sur sur les F1
Scalextric ou Fly. Il est néanmoins un peu moins
vif que chez les concurrents, à dire vrai, il
est de mon point de vue, plus utilisable aux
voltages standards. C'est ici une nette
amélioration par rapport aux E200 habituels chez
Carrera, car vif et coupleux, il apporte une
réelle souplesse et une courbe de réaction plus
intéressante. J'espère en fait que Carrera se
passera de plus en plus du E200 en faveur de ce
petit moteur bien plus agréable !
La pignonnerie
plastique ("bas de gamme" comme aiment
la désigner les fans d'alu) est parfaitement
ajustée, quasiment inusable, et très
silencieuse (spécificité des Carrera)
L'axe avant est
à roues indépendantes mais montées avec
paliers et demi-axes en metal, bien plus précis
par exemple que l'équivalent chez Fly. L'axe
arrière passe également par des paliers metal
mais un peu trop amples, il y a du jeu, un peu
trop à mon goût
Enfin le guide,
très spécifique à Carrera. Il possède un
système de recentrage automatique avec une
dureté correctement étalonnée (certains autres
modèles ont des rappels beaucoup trop durs qui
empêchent le guide de tourner souplement, je
détends alors le ressort de rappel). Les tresses
doubles, lorsque correctement ajustées,
permettent d'avoir un excellent contact avec la
piste, indispensable pour une expérience
digitale sans heurts !
En
piste !


Après
vérifications d'usage, lubrication et nettoyage
des pneus, la voiture est prête pour les séries
de tests...
Le 1er essai,
intégralement d'origine (donc avec les aimants
en place), révèle immédiatement 2 choses; les
2 aimants plaquent littéralement la voiture à
la piste, beaucoup trop mais c'est devenu la
norme; le moteur FF procure une vivacité et une
souplesse que les Carrera à moteur standard E200
n'ont pas.
Le 2eme essai,
sans aimant, permet de mieux cerner les qualités
et les défauts de la voiture. Le moteur confirme
ses bonnes dispositions et une baisse de voltage
peut être conseillée même si le FF Carrera
n'est pas aussi fougueux que celui de Fly ou
Scalextric. Autre avantage de ce moteur c'est le
frein, bien plus présent que sur une Carrera
habituelle. Il apporte donc une réelle
amélioration des performances et de l'agrément
dans tous les compartiments. Les pneus sont très
corrects mais quelques irrégularités provoquent
des variations d'adhérence, donc à corriger par
un ponçage; dans ce cas je ponçe non seulement
les pneus mais je commence en fait par poncer les
jantes pour éliminer les bavures de moulage, le
résultat est alors bien meilleur. Le guide se
montre suffisamment souple mais attention de ne
pas trop redresser les tresses car la voiture se
trouverait alors délestée et les sorties en
entrée de courbe seront plus fréquentes.
Le 3eme essai me
ramène aux aimants; en digital j'ai pris
l'habitude de garder un zest d'aimant sur les
Carrera pour assurer un passage fluide et sans
heurts des aiguillages; en général je ne garde
que l'aimant avant et placé le plus haut
possible (pour un effet minimum), je me retrouve
donc avec seulement quelques dizaines de grammes
de force attractive qui ne dénaturent pas le
comportement de la voiture (dérapages en courbes
parfaitement maitrisables notamment) mais qui
influencent surtout la tenue du guide. Autre
avantage de ce léger "effet de sol",
à puissance équivalente les sorties de route
seront moins fréquentes... Je sais que cette
approche choquera les puristes du sans aimant,
mais chacun ses choix, et puis essayez avant
d'émettre un jugement négatif :-)

Conclusion
Souvent
négligé voire boudé par les amateurs dits
"sérieux", Carrera est pourtant l'un
des fabricants ayant vraiment le vent en poupe
ces dernières années (un sondage sur les
systèmes digitaux, lancé il y a 3 ans sur un
gros forum américain, montre que Carrera est
récemment passé en tête des utilisations);
Carrera ne révise pas ses tarifs à la hausse,
et garde une qualité constante voire en nette
amélioration (hormis le retrait de l'éclairage
pour les versions analogiques). La McLaren M20,
proposée depuis 2010, possède un nouveau
chassis plus bas et plus plat qui améliore
l'aspect général de la voiture tout en
abaissant le centre de gravité; je n'aime pas le
nouveau système d'aimants mais pour le reste je
trouve que Carrera évolue dans le bon sens,
notamment avec ce petit moteur FF bien agréable
et performant. Pour moi le principal
inconvénient de Carrera est son catalogue; à
90% tourné vers des voitures américaines et
allemandes, beaucoup de décos civiles, et
rarement du "classic vintage". Le
plateau Can-Am est donc relativement original et
bienvenu dans ce paysage même si c'est bien sûr
très américain :-)
Pour la
petite histoire, les M20 ont été les dernières
Can-Am développées par McLaren pour les
championnats 72, 73, et 1974. Avec leurs
respectables 750 CV (et pas d'ABS, pas
d'anti-patinage, ...) elles étaient pourtant
totalement dominées par les Porsche à moteur
turbo, 917/10 d'abord, puis les monstrueuses
917/30 (comme la Sunoco de la photo ci-dessus)
pouvant développer la bagatelle de 1500 CV en
configuration qualification (mais plus
raisonnablement ramenés à 1100 CV en course
!!!); la 917/30 a été la voiture de sport la
plus puissante de l'histoire des courses
automobiles, elle a amené de profondes
modifications dans les réglèments des
championnats, elle fut d'ailleurs interdit de
séjour en Can-Am dès 1974 !
Les
"PLUS" |
Les
"MOINS" |
Belle finition
Chassis en amélioration
Prix
Le moteur |
Cockpit
simplifié
Certaines décos en digital uniquement
Emplacement des aimants |
***
Carrera
Evolution / D132 : McLaren M20
Can-AmReportage présenté
par Bertrand
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