Carrera
D124 : Ferrari 330P4 / 412P
"Nart" Le Mans 1967
1:24
et digitaleReportage
présenté par Bertrand
|
1:24 et Digitale
Il s'agit ici de
ma première voiture au 1:24, ma curiosité et ma
piste Carrera le permettant, j'avais envie de
tester cette échelle après le 1:32 et le 1:43.
Carrera offre
depuis l'ère digitale des modèles
intéressants, notamment du classic Le Mans
années 60 comme les Ford GT40, les Ferrari 250
GTO, les Corvette Grand Sport, et des Ferrari
330P4 / 412P. Toutes ces voitures (et également
les récentes Le Mans modernes - Aston Martin
DBR9, Audi R10 et autres Porsche RS Spider...)
sont d'office équipées d'une puce digitale
Carrera mais peuvent sans modification tourner
sur un circuit analogique quelqu'il soit.
A la réception
du paquet, j'ai été immédiatement
impressionné par la taille et le poids de la
voiture, et c'est pourtant un petit modèle
(comparé par exemple à une Aston Martin DBR9).
Le rapport d'échelle avec une 1/32 n'est que de
1/4 et pourtant, ramené aux 3 dimensions, la
différence apparaît, même si ça n'est que
subjectif, beaucoup plus importante (on a cette
même sensation entre le 1/43 et le 1/32).
Ci-dessous, la
photo montre la Carrera 1/24 aux côtés de la
Scalextric 1/32. On peut comparer les dimensions
mais également des différences notables au
niveau des 2 reproductions. Je ne chercherai pas
à savoir quelle est la plus fidèle, j'y
reconnais une Ferrari 412P dans chaque cas...
Je m'attendais
peut-être à plus de détails, à de la
photo-découpe, mais Carrera ne joue pas dans ce
registre, ce n'est pas Fly. Si le 1/24 est plus
gros, il n'apporte pas ici une plus grande
finesse et donc pas plus de réalisme, hormis la
taille. La Scalextric au 1/32 est autant
détaillée, voire plus au niveau de l'habitacle
en particulier. Cette Ferrari Carrera est
néanmoins une très belle reproduction et dans
le cadre de courses sur circuit elle satisfera
sans aucun doute la plupart des amateurs. La
peinture et les tampos sont parfaitement
réalisées et le résultat est vraiment plaisant
à l'oeil. Petit détail qui m'a interpellé, la
hauteur du train avant, la voiture est trop haute
du nez; c'est un réglage "usine", on
verra plus tard que la hauteur avant / arrière
est réglable, on pourra donc rabaisser la
voiture et la rendre ainsi plus sportive, plus
agressive !
Quelques gros
plans ci-dessous montrent l'excellent travail de
Carrera sur la peinture et les tampos. Je n'ai
pas remarqué de bavures, ou autres ratés, c'est
nickel.
L'habitacle est
partiel, le pilote est coupé au niveau du bas
ventre. L'importante puce notamment (mais
également d'autres équipements) logée sous
l'habitacle restreint l'espace disponible. Je
m'attendais à un intérieur complet mais au
final cela reste anecdotique, surtout lorsque la
voiture est en piste.
Le
chassis
Le chassis est
fixé à la carrosserie par 4 visses.
Comparativement à un chassis standard 1/32, il
est assez complexe et offre pas mal de réglages
:
Le guide est
monté sur un bras à débattement vertical dont
une butée permet de régler la hauteur minimum;
pour des pistes bosselées ou pour les virages
"très" relevés du Carrera ce réglage
permet de maintenir les tresses en contact
permanent avec les conducteurs.
Le train avant
possède son propre carter dans lequel est logé
une lamelle métallique faisant office de
suspension. Par défaut les roues sont très
basses (ce qui remonte la partie avant de la
voiture) mais il est possible de modifier cette
configuration pour les remonter et donc rabaisser
la voiture.
Le train
arrière ainsi que le moteur et la transmission
sont également solidaires d'un carter; là
encore la hauteur des roues est réglable par un
jeu de cales.
La transmission,
sidewinder, est intégralement métallique, et
d'une belle précision. Carrera offre 3 rapports
de transmission (mais les 2 autres sont à
acheter séparément).
La puce digitale
est imposante, encore plus que ses consoeurs
1/32; il y a de nombreux cablages, pour le moteur
mais également pour les feux, avants et
distinctement arrières (permet ainsi de gérer
les feux stop - ils s'allument plus fortement
lors des freinages). Comme toutes les puces
Carrera, un petit switch (accessible sous le
chassis) permet de sélectionner un
fonctionnement digital ou analogique.
Les aimants, 2,
sont directement accessibles sous le chassis; par
un jeu de cales on peut régler la distance à la
piste, donc leur puissance relative.
En
piste !
Les premiers
essais sont réalisés sur piste Carrera, à 13.6
volts (voltage max d'une base digitale Carrera
D132). J'ai d'abord procédé à une
vérification de la lubrification et laissé les
aimants en place, ne sachant pas trop à quoi
m'attendre.
La voiture est
lourde, plutôt pataude, et les aimants ne
laissent guère de place aux envolées ! Le
voltage se révèle très (trop) faible pour
cette voiture (Carrera propose des alimentations
à 18 volts - sans doute ramenées à 16.6 via la
box digitale) surtout avec les aimants d'origine.
Quelques tours suffisent toutefois à remarquer 2
choses; le frein est puissant, bien plus que sur
les Carrera 1/32, et le silence de fonctionnement
est impressionnant...
Je décide
rapidement d'enlever 1 des 2 aimants, pour ne
laisser que celui à l'avant, ce qui devrait
diminuer la force d'aimantation tout en en
gardant même en cas de dérapage; cette fois la
voiture répond mieux, même si elle reste molle,
et les roues arrière peuvent déraper en cas
d'attaque dans les virages. Le frein reste très
efficace. Mais cette fois les pneus montrent
déjà des limites, la gomme n'est pas des plus
accrocheuses, décevante si je la compare aux
récentes 1/32 de la marque, j'espérais mieux.
Le comportement
ne me satisfaisant pas encore, je remets en place
l'aimant arrière puis j'enlève celui à
l'avant; cette fois le compromis est meilleur, la
motricité est plus présente car l'aimant
compense le faible grip des pneus; les dérapages
restent possibles et parfaitement contrôlable du
fait de l'inertie de la voiture.
Pourtant, je
suis habitué, pour 90% de mes 1/32, à rouler
sans aimant, j'ote donc les 2 aimants pour tester
cette Ferrari; les pneus ne sont malheureusement
pas à la hauteur, la voiture patine et dérape
pas mal, c'est assez délicat. C'est dommage car
à 13.6 volts, sans aimant, on pourrait presque
être satisfait, au moins en mode
"touriste", la vitesse de pointe reste
faible mais le controle serait agréable si les
pneus avait un peu plus de grip.
La solution ?
Passer aux pneus uréthane, disponibles chez
quelques fabricants de pneus de slot. Ceci
améliore sensiblement le comportement de la
voiture, on peut alors raisonnablement se passer
des aimants avec un voltage autour de 15 volts
(testé sur une 2e piste Carrera avec
alimentation réglable analogique).
Conclusion
Une échelle, le
1/24, qui a des fans; je pense néanmoins qu'il
faut une piste assez conséquente pour en
profiter pleinement et dans le cas de ma piste
"maison" c'est trop juste, mais sur
notre future piste club cette Ferrari se sentira
plus à l'aise. La voiture est belle, la
mécanique est intéressante, les pneus sont à
changer pour une conduite sans aimant, le prix
reste raisonnable, et Carrera semble décidé à
étoffer sa gamme 1/24 (avec des modèles que
j'aurais aimé voir dispo pour mon D132 !!!)...
Bref, si cette échelle vous intéresse, laissez
vous tenter.
Les
"PLUS" |
Les
"MOINS" |
Belle voiture
Mécanique intéressante
Silencieuse
Digitale + analogique |
Il faut un grand
circuit
Les pneus décevants à changer
|
***
Carrera
D124 : Ferrari 412P "Nart"
1:24
et digitaleReportage
présenté par Bertrand
|
|